Le Sénégal traverse une période charnière de son histoire. Après des années marquées par des difficultés économiques, une gouvernance souvent contestée, une jeunesse désœuvrée et une dépendance persistante aux puissances étrangères, les nouvelles autorités ont décidé de rompre avec les anciennes pratiques. Le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, a annoncé la mise en œuvre d’un Plan de Redressement National, conçu comme une réponse structurée et ambitieuse aux défis actuels du pays.
Ce plan ne se limite pas à des mesures d’urgence. Il vise à poser les bases d’un nouveau modèle économique et social, centré sur la souveraineté, l’équité, la justice sociale et le développement durable. Il s’agit de redonner à l’État son rôle de moteur du développement, de régulateur de l’économie et de protecteur des populations vulnérables.
Pendant longtemps, l’économie sénégalaise a été tournée vers l’extérieur, dépendante des importations, soumise aux diktats des bailleurs internationaux et incapable de répondre aux besoins fondamentaux de sa population. L’agriculture est restée peu mécanisée, l’industrie faible, les services publics mal financés, et l’endettement s’est accentué.
Le Plan de Redressement National entend rompre avec cette trajectoire. Il propose un retour à la planification stratégique, où l’État assume un rôle central dans l’orientation des politiques économiques. Le but est de bâtir un pays souverain, résilient et autonome.
Les axes prioritaires du plan la Souveraineté économique et relance de la production nationale L’un des piliers du redressement repose sur la relance de la production locale. Le gouvernement veut soutenir massivement les secteurs agricoles, industriels, artisanaux et énergétiques afin de réduire la dépendance aux importations, créer des emplois et assurer l’autosuffisance alimentaire. Des subventions seront accordées aux petits producteurs, des unités de transformation agroalimentaire seront installées, et l’accès au foncier sera réorganisé pour favoriser l’investissement local. Réforme fiscale et lutte contre la corruption
Le plan prévoit une refonte du système fiscal pour le rendre plus équitable. Les grandes entreprises et les multinationales seront désormais davantage mises à contribution. Dans le même temps, une lutte sans merci contre la corruption et le détournement de fonds publics est annoncée. L’objectif est de restaurer la confiance entre l’État et les citoyens. Renforcement des services sociaux de base L’éducation, la santé, l’eau potable, l’électricité et les infrastructures sont au cœur des priorités. Le gouvernement prévoit de moderniser les écoles, d’améliorer les hôpitaux, d’augmenter le nombre de médecins et enseignants, et de réduire les inégalités entre les villes et les zones rurales. Emploi des jeunes et soutien à l’entrepreneuriat Face au chômage massif, notamment chez les jeunes, le plan met en place des programmes de formation professionnelle, d’accompagnement à la création d’entreprise et de financements adaptés aux jeunes porteurs de projets. Des zones économiques spéciales et des incubateurs seront développés pour favoriser l’innovation et l’emploi local. Gouvernance et transparence Le gouvernement s’engage à réformer l’administration, renforcer la transparence budgétaire et impliquer davantage les citoyens dans la gestion publique. Les marchés publics seront surveillés, les dépenses contrôlées, et les résultats évalués régulièrement.
Malgré sa pertinence et son ambition, le Plan de Redressement National devra surmonter plusieurs obstacles : des finances publiques fragiles, une pression des institutions financières internationales, une administration parfois lente et inefficace, et une élite économique réticente aux changements.
C’est pourquoi le gouvernement compte aussi sur l’implication des citoyens, de la société civile, des syndicats et des collectivités locales pour accompagner cette transformation. Le redressement national ne peut se faire sans un élan collectif, porté par tous les Sénégalais.
Le Plan de Redressement National marque une volonté forte de reconstruire le Sénégal sur des bases saines. Il ne s’agit pas simplement de gérer une crise, mais de proposer un nouveau cap, une nouvelle vision pour le pays. En misant sur la souveraineté, l’équité, la justice sociale et la responsabilité, ce plan redonne de l’espoir à une jeunesse en quête de sens et à un peuple désireux de reprendre son destin en main. Le chemin sera long, mais les fondations sont posées. Le redressement du Sénégal est désormais une mission nationale.