Pour promouvoir les jeunes sur la scène politique, il faut en comprendre les enjeux et accepter la nouvelle donne. Mais cette compréhension n’existe pas dans le paraitre  ni dans le décor humain. On la trouve au niveau de la moralité. Si on fait un diagnostic aujourd’hui des partis politiques, on trouvera des fractionnistes de tous bords car on est arrivé de temps à une époque d’implosion. Cette nouvelle génération ne supporte plus d’être l’escalier des ainés qui construisent des acquis à la sueur de leur front.  D’ailleurs en ce sens, le cas de Ousmane Sonko est un exemple patent.

Il appert de ses derniers développements du landerneau politique du Sénégal, que les Partis classiques sont en dislocation. Les dirigeants de ces Partis ont sacrifié leurs lieutenants les plus aguerris et leurs jeunes au profit de leurs propres intérêt personnels.

Notre  pays n’a pas  de problème de crème intellectuelle, Partout dans le monde on retrouve des  Sénégalais employés dans les organismes internationaux. Mais ce qui est regrettable c’est que certains de nos hommes politiques ont un problème pour renoncer.

Ils sont prêts à accepter  jusque dans la bassesse pour rester au pouvoir. Donc en résumé, on peut dire aujourd’hui que les partis politiques  sont dans une phase à la fois de crise et de mutation profonde et multidimensionnelle.

Tous soulignent que les changements importants  de cette nouvelle génération se sont opérés particulièrement au cours de ces dernières années, dans la manière de  penser, d’agir et de réagir. Et pourtant ces dirigeants de ces  partis politiques gardent toujours le silence pendant qu’une frange de cette nouvelle génération se bat pour émerger.

En définitive, on peut bien dire, si l’on en croit toujours à cette alternance générationnelle, qu’il faut dépasser le niveau d’une simple évolution interne, progressive ; se constituer en fait, une véritable révolution silencieuse, une coupure authentique d’avec les symboles, les mythes, les normes et les modes de fonctionnement propres aux partis politique de cinquantaine d’années aux environ.

Cette libération d’esprit des jeunes d’aujourd’hui ne s’est pas non plus accomplie à vase clos : au contraire, elle s’est préparée et s’est réalisée en communion avec la percée de la société civile.

Cette nouvelle vision de cette jeunesse, admet de plus en plus difficilement la notion des partis classiques  qui sont taxés bien des attitudes et des comportements archaïques qui sont  encore en vigueur dans notre pays.

S’il y avait une éthique au niveau de nos hommes politiques, la jeunesse sénégalaise d’aujourd’hui n’admet plus  la notion de cette  politique classique qui est toujours bien taxée de mauvaise habitude et de sales comportements qui  sont  en vigueur dans notre pays  jusqu’à aujourd’hui.

Ce changement  doit se situer au-delà de l’exhibition politique que l’on perçoit à travers le mode d’évolution des jeunes et des jugements conscients de la population ; nos ainés politiques plongent leurs racines dans les couches souterraines de l’inconscience, là où les pulsions vitales surgissent.

Bon  nombre de jeunes sénégalais n’acceptent plus, dans la strate consciente ou subconsciente de leur moi, le caractère  peccamineux attribué autrefois à plusieurs manifestations de la manière de faire de la politique.

La jeunesse est en train  au contraire, de se forger dans le feu de l’action  de la vie, de nouvelles normes morales relatives à la politique et à bien d’autres domaines de la vie sociale.

On peut dire que  la prévention des conflits ainsi que le système de résolution des problèmes dans les partis politiques s’articule autour des statuts qui sont devenu des armes pour exclure les militants non favorables à l’intérêt du secrétaire général.

D’ailleurs, même  les permanences qui devaient être un lieu de résolution de tous les litiges entre  membres du parti, sont devenues des théâtres spectaculaires  de combat.

Donc une mutation s’impose,  lorsqu’on sait que ces règlements  sur la destinée des partis politiques appartiennent aux militants. Mais en fait, pourquoi ne pas traduire les textes règlementaires en langue nationales.

                                                                                                      

                                                                                               

                                                       

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Moussa BA
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