Mon pays va mal, on a tout compris du musicien ivoirien Thiken Facoly résume en partie, notre propos sur l’environnement au Sénégal. On est tenté en guise de complément que mon pays est sale. Otons toutes les saletés pour en faire un Eden sur terre !
Même si chaque foyer sénégalais dispose d’un bac à ordures ou un sac du genre, il n’en demeure pas moins qu’au petit matin tout est déversé à l’angle des rues surtout des villes. Et là, toutes sortes d’ordures ménagères sont laissées à la charge des camions de ramassage des municipalités. Quand ceux-là défections, c’est des charretiers qui se frottent les mains, avec la certitude de faire des affaires en or. En effet, en faisant le tour de quelques quartiers tels les Sicap ou HLM, ils ne rejettent aucune offre d’évacuation d’ordures ménagères. Surtout que leur souhait ardent c’est d’avoir un marché d’évacuation de gravats.
Ce qui est terrible au Sénégal, c’est quand survient une cérémonie familiale (baptême, mariage etc.), religieuse ou quelques autres rassemblements publics, tels les meetings etc. les boyaux et autre saletés finissent souvent dans les canaux à ciel ouvert, si, ce n’est pas les égouts. Alors qu’il est loisible aux organisateurs de ces fêtes ou de funérailles, de leur affecter pour la circonstance des chariots d’évacuation d’ordures à leur municipalité qui ne demande que cela, pour s’exécuter favorablement.
Maintenant, ce qui est catastrophe, c’est les déchets qui éparpillent aisément tous les corps de vents. Soient-ils éphémères. Pour cela, tout y passe, tasses à jeter, papiers simples et hélas des déchets plastiques par tonnes.
Cependant pour venir à bout de ces impaires, deux mesures draconiennes s’imposent à l’autorité : l’éducation, la sensibilisation et le financement de politiques stratégiques pour parvenir à un environnement sain de tout le pays.
Yaya Sonko
