À Gabú, l’une des régions les plus influentes de la Guinée-Bissau, la tournée de campagne de Fernando Dias da Costa a tourné à la démonstration de force. À quelques jours de l’élection du 23 novembre, le candidat de l’opposition unifiée semble avoir trouvé dans l’Est du pays un moteur décisif pour bousculer la dynamique présidentielle.
À quelques jours du scrutin présidentiel du 23 novembre 2025, la campagne électorale s’intensifie en Guinée-Bissau. Dans la région de Gabú, située à l’est du pays et connue pour son poids démographique, le candidat de l’opposition réunifiée, Fernando Dias da Costa, a enregistré une mobilisation impressionnante qui confirme sa montée en puissance face au président sortant, Umaro Sissoco Embaló.
Gabú, carrefour commercial et zone à forte densité rurale, constitue un terrain électoral déterminant. Lors de son récent passage, Fernando Dias da Costa a attiré des foules massives, signe d’un engouement croissant pour celui qui incarne, selon ses partisans, une alternative crédible au pouvoir en place.
Réunions publiques, marches, rencontres communautaires : la région a vibré au rythme d’une campagne méthodiquement orchestrée.
Les rassemblements, souvent spontanés, ont montré un niveau d’enthousiasme rarement observé dans cette partie du pays, où les enjeux sociaux — manque d’infrastructures, faiblesse du système éducatif et difficultés agricoles — sont au cœur des préoccupa
Depuis que plusieurs formations politiques, dont le PAIGC, ont décidé de se rallier derrière lui, Fernando Dias da Costa s’impose comme le principal challenger d’Embalo. Son passage à Gabú illustre la réussite de cette stratégie : l’opposition, souvent divisée, semble désormais parler d’une seule voix, donnant une dynamique nouvelle à la campagne.
Dans ce climat, la forte mobilisation observée à Gabú en faveur de Dias da Costa pourrait peser lourd dans le rapport de force national, d’autant que la région a souvent joué un rôle décisif lors des précédentes élections.
À mesure que la date du scrutin approche, la compétition s’annonce plus serrée que jamais. L’effervescence de Gabú montre que Fernando Dias da Costa est capable de rassembler largement, notamment dans des zones rurales longtemps négligées par les élites politiques.
Reste à savoir si cette dynamique locale pourra se transformer en un mouvement national suffisamment puissant pour bousculer l’ordre politique établi. Ce qui est certain, c’est que Gabú a envoyé un signal clair : la bataille pour la présidence se jouera aussi peut-être surtout dans les régions.
